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dimanche 26 mai 2013

Turquie : un an ferme pour blasphème pour un intellectuel

La liberté de blasphemer et effectivement le test fondamental de la liberté d'expression dans un pays. La Turquie ne le reussit pas :

AFP  / Le Figaro
L'écrivain turc d'origine arménienne Sevan Nisanyan a été condamné aujourd'hui par un tribunal d'Istanbul à un an et 45 jours de prison pour avoir insulté le prophète de l'islam Mahomet, a rapporté l'agence de presse Anatolie. Le 14e tribunal d'instance d'Istanbul a jugé M. Nisanyan, qui n'était pas présent à l'audience, coupable d'"insulte aux valeurs religieuses d'une partie de la population" turque, dans sa grande majorité musulmane. Il a rejeté la possibilité d'une condamnation avec sursis au motif que l'accusé avait déjà un casier judiciaire, selon l'agence. Celui-ci peut encore faire appel de la décision.

M. Nisanyan, 57 ans, était poursuivi pour des propos diffusés en septembre 2012 sur son blog au sujet de la lutte contre les incitations à la haine. "Se moquer d'un dirigeant arabe qui, des centaines d'années plus tôt, a prétendu être entré en contact avec dieu et en a tiré des profits politiques, économiques et sexuels n'est pas une incitation à la haine, c'est un test basique de ce qu'on appelle la liberté d'expression", a écrit l'accusé. Ces propos ont suscité des poursuites dans plusieurs tribunaux de Turquie.Cette condamnation intervient quelques semaines après celle du célèbre pianiste turc Fazil Say à dix mois de prison avec sursis pour avoir insulté l'islam en publiant des tirades provocatrices contre les musulmans sur Twitter. Ce dernier verdict, qui a soulevé l'indignation des défenseurs de la liberté d'expression, a cependant été invalidé en appel fin avril et l'artiste doit être rejugé.

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