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jeudi 29 septembre 2011

Turquie: risque de crise économique majeure à court terme

Spengler dans Asia Times


Le compte courant de la Turquie est en déficit de 11% du PNB, cette dette est couverte à 15% par des investissements directs alors que le reste consiste en des prêts de courte durée par des banques et des fonds spéculatifs. La durée des prêts est de DEUX ans! C'est sept ans de durée pour les dettes Grecque et Italienne qui nous inquiètent tant.




Une bulle du crédit a surchauffé la croissance du PNB qui a atteint un taux record mondial de 11%.

Le crédit aux particuliers a augmenté de 40% et aux entreprises de 30% . Les ménages ont acheté des produits à la consommation à l'étranger alors que les investissements productifs n'ont pas augmenté.

En un an et demi la dette extérieure de la Turquie a DOUBLE.

La livre Turque a perdu 25% de sa valeur de Novembre 2010 face au dollar mais cela ne suffit pas pour calmer la surchauffé de la consommation.

La valorisation de la bourse d'Ankara a perdu 40% cette année par rapport a 2009

La majorité silencieuse a suivi Erdogan à cause du boom économique qui est artificiel.

L'explosion de la bulle est inévitable , la perspective d'une crise semblable à celle de l'Argentine en 2000 est probable.

Les bases de l'économie du pays ne sont pas solides:
Seulement 26% des des enfants turcs suivent des études supérieures secondaires, comparativement à 44% au Mexique, 64% au Portugal, et 83% en Pologne. Ce sont les produits à faible valeur ajoutée (textile, habillement, ameublement, appareils automobiles) qui dominent le profil d'exportation du pays. D'autre part, c'est un importateur net de denrées alimentaires.

L'exportation les plus importante de la Turquie est le travail: 10 millions de Turcs ou des citoyens turcophones des États d'Asie centrale travaillent en Russie.

L'économie Turque n'a jamais décollé malgré quelques succès salués par les médias comme des "tigres d'Anatolie".

De plus la fécondité de la minorité Kurde est nettement supérieure à celle des Turcs et Erdogan a lui même dit en 2010 : " si la tendance démographique actuelle se maintient en 2038 ce sera catastrophique"

Les hommes politiques desesperés cherchent des raccourcis tels que l'emprisonnement des opposants politiques et l'emprunt à court terme.
Il semble que les raccourcis aboutissent à une voie sans issue.

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