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mercredi 11 mai 2011

La guerre au Yemen se poursuit entre l'Arabie Saoudite (derrière la president Saleh) et l'Iran (qui soutient et arme les opposants)

SANAA (AP) — Les forces de sécurité yéménites ont ouvert le feu mercredi sur les manifestants contre le régime dans la capitale, Sanaa, et tué trois personnes dans le sud du pays, selon un militant yéménite. Les protestataires ont investi le bâtiment du ministère du Pétrole.

Selon Nouh el-Wafi, un manifestant a été tué et quatre autres blessés à Taez, et un autre a été tué lors d'affrontements avec la police à Damar, où la population réclamait à nouveau le départ du président Ali Abdallah Saleh.

Après la mort du deuxième manifestant, la foule s'en est prise au commissariat d'où venaient les coups de feu, a pris en otage le policier soupçonné d'avoir tiré et l'a conduit au bureau du procureur, a raconté un autre militant, Ghazi el-Samai. Les manifestants ont également mis le feu à des pneus dans plusieurs rues de Taez et se sont emparés de trois bâtiments officiels, dont celui du ministère du Pétrole, a-t-il précisé.

Dans la capitale, Sanaa, les forces de sécurité et des tireurs d'élite ont ouvert le feu sur des milliers de personnes qui marchaient vers le siège du gouvernement, selon des témoins.

Les contestataires avaient entamé une deuxième journée de sit-in, en parallèle de l'occupation permanente de la place du Changement, près de l'université. Ils avaient quitté la place et se dirigeaient vers le bâtiment du gouvernement quand ils ont été pris pour cibles de tireurs postés sur des toits, de policiers en civil et de soldats armés de mitrailleuses anti-aériennes montées sur des pick-ups.

"Les tireurs d'élite ont tiré sur les gens. Les gens se sont précipités et sont tombés les uns sur les autres. Il y a eu une bousculade", a déclaré un manifestant, Talal al-Hamadi.

Dans le port d'Aden (sud), les manifestants ont également mis le feu à des pneus alors que la ville était paralysée par un mouvement de désobéissance civile à l'appel de l'opposition.

Plus de 140 personnes ont été tuées depuis le début de l'insurrection appelant au départ du président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans au Yémen. AP

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