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mercredi 29 juin 2011

Ahmadinejab ne se soumet pas au parlement Iranien et menace de réagir

AFP ROMANDIE


TEHERAN - Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a mis publiquement en garde mercredi contre toute arrestation de membres de son gouvernement et de l'équipe présidentielle, affirmant qu'il s'agissait d'une ligne rouge, selon les médias iraniens.

Je suis dans l'obligation de défendre le cabinet, qui est une ligne rouge. S'ils veulent toucher au cabinet, je le défendrai, a déclaré M. Ahmadinejad à l'issue d'un conseil des ministres, alors que plusieurs personnalités de second rang de l'exécutif ont été visées ces dernières semaines par des procédures judiciaires et des arrestations.

De notre point de vue, l'ensemble de ces actions est politique et il est clair qu'on veut mettre le gouvernement sous pression, a-t-il affirmé selon l'agence officielle Irna.

J'ai observé le silence jusqu'à maintenant et je vais continuer à le faire, a ajouté le président cité par l'agence Isna.

Mais si je vois qu'on arrive au point où il y a des dommages importants pour le pays, je serai dans l'obligation d'informer la population et accomplir mon devoir légal, a-t-il averti

Plusieurs membres subalternes de l'exécutif, que ce soit au gouvernement ou dans l'entourage présidentiel, ont été arrêtés sous divers motifs au cours des dernières semaines, alors qu'une crise politique aiguë oppose depuis la mi-avril le président Ahmadinejad à l'aile conservatrice religieuse dure du régime.

Plus d'une dizaine de proches d'Esfandiar Rahim Machaie, directeur de cabinet controversé et principal conseiller du président, ont notamment été arrêtés dans des affaires de corruption ou délits financiers, voire parfois pour sorcellerie.

Parmi eux figure un ex-vice-ministre des Affaires étrangères, Mohammad Sharif Malekzadeh, dont la nomination a failli entraîner la semaine dernière la destitution du chef de la diplomatie iranienne, Ali Akbar Salehi, par le Parlement dominé par les religieux conservateurs.

Un vice-président, Hamid Baghaie, est par ailleurs sous le coup d'une procédure judiciaire pour des irrégularités administratives.

Le directeur de cabinet du président est la cible d'une violente offensive de l'aile dure du régime, qui le juge trop libéral, trop nationaliste et trop influent, et l'accuse de diriger un courant déviationniste visant à saper le régime islamique iranien.

Les ultra-conservateurs ont multiplié les pressions contre M. Ahmadinejad pour obtenir le limogeage de M. Machaie, mais le président a jusqu'à présent refusé de céder.

J'espère que la réputation des gens sera protégée, en particulier celle des membres du gouvernement qui travaillent 24 heures sur 24 et n'ont pas le temps de se défendre, a déclaré le président en se référant au Guide suprême iranien Ali Khamenei.

L'ayatollah Khamenei, qui a appelé à plusieurs reprises à un retour au calme au sein du camp conservateur, a demandé lundi à la justice, aux responsables politiques et aux médias de cesser de désigner nommément les personnes arrêtées ou visées par des procédures judiciaires afin de préserver leur présomption d'innocence.

J'espère que tout le monde apportera son aide pour que le calme revienne afin de permettre au pays d'avancer, a déclaré M. Ahmadinejad mercredi en dénonçant les nombreuses accusations lancées contre l'exécutif iranien.

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