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jeudi 19 mai 2011

Le Liban, province syrienne: arrestation systématique des réfugiés et remise au régime Al Assad des deux soldats déserteurs par l'armée libanaise.

L'Orient Le Jour

Tollé général dans les milieux chargés de défendre les droits de l'homme.

En effet, selon des informations qui leur seraient parvenues, deux soldats déserteurs syriens auraient été remis aux autorités syriennes par les services de renseignements de l'armée libanaise. Toujours selon les mêmes milieux, cet acte est un viol des droits des réfugiés et conduirait incessamment à leur torture, voire à leur mort.

Que disent les accords bilatéraux signés entre les deux pays sur ce point précis ? La renégociation des accords bilatéraux entre Damas et Beyrouth n'a pas été proclamée de façon ouverte. Nous sommes donc en droit de nous demander si les accords à caractère sécuritaire ont été renouvelés. Interrogé sur la question, Jean Oghassabian, le ministre en charge du dossier, n'a pas voulu répondre à la question, arguant du fait que les pourparlers qui ont eu lieu entre les représentants des deux pays sont confidentiels. « L'État libanais m'a confié la mission de mener des pourparlers dont la teneur doit rester secrète. Je n'ai donc pas le droit de donner le moindre renseignement sur ce sujet d'autant plus que ces accords sont toujours en cours de concertations. »

Nabil Halabi, directeur de l'Institution libanaise pour la démocratie et les droits de l'homme, dénonce avec virulence à travers nos lignes ce qui s'est passé. « Les services de renseignements de l'armée, martèle-t-il, ont remis aux autorités syriennes les deux déserteurs de l'armée syrienne, ce qui est inacceptable.

D'une part aucun réfugié ne doit être arrêté sur les frontières avant que le parquet n'en donne l'ordre. Or, selon nos informations, l'opération de renvoi des soldats s'est faite entre services de renseignements sans que la justice libanaise ne se prononce sur la question.

D'autre part, nous avons dénoncé à travers la presse le danger d'une telle manœuvre d'autant plus qu'elle est en contradiction avec la convention de lutte contre la torture signée par le Liban en 2000 et qui stipule que le rapatriement de tout citoyen dans son pays d'origine est interdit lorsqu'il risque la torture. Nous avons également appris que plusieurs réfugiés sont systématiquement arrêtés dès qu'ils posent leur pied sur le sol libanais. Nous demandons donc à la branche qui s'occupe des réfugiés au sein des Nations unies de mettre la main sur ce dossier pour dénoncer les exactions et assurer la sécurité des personnes et les emmener vers des pays plus sécurisés. »

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