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lundi 24 janvier 2011

Rapport annuel de Human Rights Watch: le ‘dialogue' et la ‘coopération' avec des gouvernements répressifs doivent laisser la place aux pressions pour les contraindre à mettre un terme à la répression.

HRW
(Bruxelles, le 24 janvier 2011) - Un trop grand nombre de gouvernements ont tendance à accepter les prétextes et arguments fallacieux avancés par des gouvernements répressifs, préférant adopter des stratégies complaisantes basées sur le « dialogue » privé ou sur la coopération, au lieu d'exercer de réelles pressions visant à assurer le respect des droits humains, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch à l'occasion de la publication de son Rapport mondial 2011. Ainsi, au lieu de faire preuve de fermeté à l'égard des chefs d'État responsables de violations de droits, de nombreux pays, dont plusieurs États membres de l'Union européenne, adoptent des politiques qui ne comportent aucun élément de pression susceptible d'inciter à un changement de politique dans ce domaine. 

« Les déclarations routinières en faveur du ‘dialogue' et de la ‘coopération' avec des gouvernements répressifs ne servent que trop souvent d'excuses pour justifier l'inaction face aux atteintes aux droits humains », a affirmé Kenneth Roth, le directeur exécutif de Human Rights Watch. « Les ‘dialogues constructifs' de l'UE comptent parmi les exemples les plus flagrants de cette tendance que l'on retrouve un peu partout dans le monde. »

Le dialogue et la coopération sont certes des éléments importants de toute stratégie visant à mettre fin à des violations de droits humains, l'instauration d'une coopération constituant d'ailleurs l'un des objectifs clés du plaidoyer dans ce domaine, selon Human Rights Watch. Toutefois, en l'absence d'une réelle volonté politique de la part d'un gouvernement de respecter ces droits, exercer une pression sur ce gouvernement peut l'inciter à revoir son analyse coût-bénéfice qui l'a amené à opter pour la répression.

Lorsque les gouvernements exposent ou condamnent les exactions, subordonnent l'octroi d'une aide militaire ou budgétaire à l'élimination des atteintes aux droits humains, ou exigent que leurs auteurs soient jugés et punis, les gouvernements répressifs se retrouvent avec un coût plus élevé à payer, a précisé Human Rights Watch.

« Le dialogue et la coopération ont certes un rôle à jouer, mais les gouvernements répressifs devraient faire preuve d'une réelle volonté d'améliorer leur politique relative aux droits humains », a commenté Kenneth Roth. « Dans le cas contraire, les gouvernements de bonne volonté doivent exercer des pressions pour les contraindre à mettre un terme à la répression. »

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