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samedi 27 novembre 2010

Electricité du Liban perd 1.5 milliards de $ par an

L'orient le jour
Dans le cadre d'une réunion qui a rassemblé hier les directeurs généraux et les conseillers du ministère de l'Énergie et des Ressources hydrauliques, le ministre Gebran Bassil a mis en garde contre une catastrophe énergétique au Liban. « Une prise de conscience aussi bien de la part des responsables que des citoyens est plus que nécessaire », a-t-il ainsi martelé, dénonçant « les agissements politiciens, qui retardent l'amélioration du secteur ».
M. Bassil a dressé un bilan plutôt sombre concernant les trois piliers du secteur de l'Énergie, à savoir l'eau, l'électricité et le pétrole.

 
Il a rappelé à cet égard le déficit abyssal du secteur de l'Électricité, qui accuse chaque année des pertes directes de plus de 1,5 milliard de dollars, auxquelles « s'ajoute une facture de quelque 1,4 milliard de dollars, payée par les Libanais aux propriétaires de générateurs ».
Le ministre a déploré le retard pris par le ministère des Finances en ce qui concerne le paiement des factures de gaz naturel importé d'Égypte, et qui alimente la centrale de Beddaoui.
« Nous avons pourtant présenté les documents nécessaires au ministère des Finances, et ce depuis début septembre, en vue de rembourser les livraisons de gaz à partir de novembre, a-t-il souligné. Cela fait 21 jours que les montants dus n'ont pas été honorés (...). Cela va nous contraindre à nous reconvertir au fioul et au diesel (...). Le retard a occasionné jusque-là des pertes estimées à près de 20 millions de dollars », a-t-il poursuivi, soulignant l'importance de l'usage exclusif du gaz naturel dans la centrale de Beddaoui, qui économiserait à l'État 260 millions de dollars annuellement.
 
Au niveau de l'eau, le ministre a affirmé que la situation n'est pas meilleure. « Nous faisons face à un grave problème de pénurie d'eau. Les Libanais payent chaque année près de 400 millions de dollars supplémentaires à des entreprises privées pour remplir leurs réservoirs », a-t-il indiqué. Quant au pétrole, il représente une dépense colossale pour le pays. « Le Liban importe annuellement des dérivés pétroliers pour un montant global de 5 milliards de dollars », a rappelé M. Bassil.
Enfin, le ministre de l'Énergie s'est félicité des efforts entrepris par son ministère pour pallier le problème, rappelant l'élaboration de plusieurs plans de réforme visant à améliorer la situation énergétique du pays. Ces efforts ne sont malheureusement pas accompagnés des effectifs humains nécessaires, car « 75 % des postes restent à pourvoir au ministère de l'Énergie », a-t-il déploré.

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